The translatability — universals connection in linguistic typology
Much ado about something
Abstract
Linguistic typologists (e.g. Ramat 1987, Seiler 1995) tend to assume that there is a close connection between translatability and language universals (research) but this assumption has recently been called into question by Comrie (1986, 1989, 1998), who claims that such a connection should be ignored in the practical enterprise of doing linguistics or will have a debilitating effect on the progress of linguistics as a discipline. This paper will demonstrate that translation is not only possible in principle but also has much relevance to language universals (research). First, to argue that translation is, in principle, not possible is to deny the basic relation between cognitive-conceptual content and language, mediated by translation. Moreover, the question of translatability is no longer looked upon as something either possible or impossible but translation is recognized as a process in which optimal solutions to translation are sought. Comrie’s argument for the impossibility of translation is based on formal equivalence, a concept which is highly debatable, particularly within Translation Studies. Second, translation has much relevance to language universals (research), because universal constraints (for example, on relative clause formation) are formulated or defined in terms of grammatical context, which will only come to light through translation. This does not come as a surprise because the mediation between language and cognition is also done through translation. The role of translation in language universals (research) is, pace Comrie (1986, 1989, 1998), much more than a mere heuristic. Translation is crucial to language universals (research), as recognized by Ramat (1987) and Seiler (1995).
Résumé
Les typologistes linguistiques (par exemple Ramat 1987, Seiler 1995) ont tendance à supposer qu’il y a un rapport étroit entre la traduisibilité et les universaux de la langue (recherche), mais cette supposition a été récemment remise en question par Comrie (1986, 1989, 1998). Celui-ci prétend qu’un tel rapport doit être ignoré quand on s’engage concrétement dans la pratique de la linguistique ou qu’il aura un effet débilitant sur le progrés de la linguistique en tant que discipline. Cet article démontrera que la traduction est non seulement possible en principe, mais qu’elle présente aussi beaucoup d’intérêt pour la recherche des universaux de la langue. Primo, prétendre que la traduction est en principe impossible revient à rejeter la relation fondamentale entre le contenu cognitif et conceptuel et la langue, « modérée » par la traduction. En outre, on ne considère plus la question de la traduisibilité comme quelque chose de possible ou d’impossible, mais on admet que la traduction est un processus dans lequel on cherche des solutions de traduction optimales. L’argument de Comrie en faveur de l’impossibilité de la traduction repose sur une équivalence formelle, un concept qui est hautement discutable, en particulier en traductologie. Secundo, la traduction présente beaucoup d’intérêt pour la recherche des universaux de la langue, parce que des contraintes universelles (par exemple, sur la formation des propositions relatives) sont formulées ou définies en termes de contexte grammatical, qui ne sera mis en lumière que par la traduction. Cela n’a rien de surprenant, parce que la médiation entre la langue et la connaissance se fait aussi par la traduction. Le rôle de la traduction dans la recherche des universaux de la langue est, pace Comrie (1986, 1989, 1998), bien plus qu’une simple heuristique. La traduction est cruciale pour la recherche des universaux de la langue, comme le reconnaissent Ramat (1987) et Seiler (1995).