Une traductologie pour quelles pratiques traductionnelles ?
Les trous noirs de la traductologie vont de pair avec les transformations des pratiques professionnelles en traduction. Ces transformations suscitent l’émergence de nouvelles dénominations de ces pratiques, ce qui ne facilite pas l’appréhension des marchés. Dans le même temps, la réflexion traductologique s’internationalise. Par ailleurs, le développement des technologies continue à brouiller les manières de produire, de distribuer et de recevoir les « textes ». Ces évolutions rapides répondent souvent à la seule logique économique, toujours ignorée cependant dans les travaux traductologiques.
Après l’euphorie des années 1980–1990, la traductologie, longtemps alimentée par les textes littéraires canoniques et sacrés, semble marquer une pause : son objet se semble plus évident, sa pertinence sociale fait question, sa fragmentation apparente apparaît tantôt comme un handicap, tantôt comme un signe de vitalité. D’où les six inconnues qui concluent l’article.