Durant la période de l’Occupation militaire allemande en France (1940–44),
les revues
culturelles et littéraires fleurissent, qu’il s’agisse de publications officielles, soutenues par les pouvoirs publics
(voire publiées directement par l’Occupant), ou encore de feuilles sorties dans la clandestinité, en zone libre ou
occupée, jusqu’en Afrique du Nord (Alger, Tunis, Rabat). Après avoir retracé l’historique du programme de recherches
international TSOcc (Traductions sous l’Occupation) (
www.tsocc.univ-nantes.fr) réalisé sous notre direction, nous proposerons un état des lieux du dépouillement
des périodiques effectué dans le cadre de ces travaux et évoquerons les problèmes méthodologiques posés par
l’exploitation de ces données bibliographiques. On s’intéressera également à l’orientation idéologique des divers
périodiques dans leur rapport aux textes sources, à la place accordée aux traducteurs, et à la réflexion théorique sur
la pratique de la traduction dont ils se font souvent l’écho.